Ecrire, dessiner, communiquer avec l'ordinateur


L'imprimante pour écrire et dessiner

    L'imprimante ressemble à une machine à écrire électronique sans clavier. En effet, le clavier se trouve sur l'ordinateur et l'imprimante, comme son nom l'indique, va servir à imprimer sur papier tout ce qui se trouve dans la mémoire de l'ordinateur et également le contenu des disques, disquettes et cassettes. On voit donc que c'est un périphérique indispensable si l'on veut travailler sérieusement.

Il existe une grande variétés d'imprimantes.
Figure 54.  Il existe une grande variétés d'imprimantes
qui se distinguent par leurs techniques d'impression.

    Le choix d'une imprimante est délicat car il existe une grande quantité de modèles. Il convient donc, avant l'achat de bien définir les applications envisagées sur ce matériel. Il faudra examiner les points suivants :

• La compatibilité avec votre ordinateur et avec vos applications actuelles et futures.
• Les « polices » ou jeux de caractères disponibles.
• La qualité d'impression qui est liée à la technique utilisée.
• La vitesse et le format d'impression.
• Les accessoires standards et en option.

    En effet, lorsque vous comparerez différents modèles d'ordinateurs avant d'acheter le vôtre, il faudra vous préoccuper des modèles d'imprimantes qui peuvent travailler avec lui. Certains ordinateurs sont capables de fonctionner avec la plupart des imprimantes du marché, d'autres ne peuvent fonctionner qu'avec un petit nombre d'imprimantes proposées par le constructeur du système. Il est, en principe préférable que votre ordinateur soit compatible avec le plus grand nombre d'imprimantes possibles.

La compatibilité avec votre ordinateur et avec vos tâches actuelles et futures

    Si vous achetez une application complète, par exemple un système de traitement de texte comprenant un ordinateur, une imprimante et un programme de traitement de texte, la solution globale que vous proposera le constructeur sera certainement excellente. Il n'y aura pas, dans ce cas, de problème de compatibilité et vous devrez simplement vous préoccuper du budget et des caractéristiques globales de cet ensemble par rapport à vos besoins et vos moyens.

    L'inconvénient d'une solution globale est qu'elle est figée sur une application. Or un ordinateur est une machine universelle qui doit pouvoir accomplir des taches multiples : traitement de texte, gestion fichiers, comptabilité, dessins, calculs, etc. Avec une solution globale « traitement de texte » vous ne pourrez faire correctement que du traitement de texte. Si, par la suite, vous avez besoin de faire du dessin cela ne marchera probablement pas ou très mal avec votre système de traitement de texte, essentiellement a cause de votre imprimante qui sera incapable de reproduire autre chose que du texte. Il vous faudra donc une autre imprimante pour effectuer cette tâche. Et là commenceront les problèmes de compatibilité, car il n'est pas sûr que votre ordinateur puisse fonctionner avec l'imprimante qu'il vous faut.

Les polices ou jeux de caractères disponibles

    Une imprimante possède des jeux de caractères qui lui sont propres exactement comme une machine a écrire. On trouve des modèles avec des jeux de caractères standards, italiques ou spéciaux tels que symboles mathématiques, caractères graphiques, etc. Vous devez donc aussi choisir votre imprimante en fonction des jeux de caractères dont vous avez besoin. Les constructeurs et les vendeurs les appelent souvent « polices de caractères » ou « fontes », termes utilisés dans l'imprimerie pour désigner des catégories de caractères.

    Certaines imprimantes bon marché n'admettent qu'une seule police de caractères, et même, certains modèles anciens ne savent écrire qu'en majuscules! D'autres modèles plus onéreux ont des dispositifs de changement de polices de caractères permettant, à partir d'ordres envoyés par l'ordinateur, d'écrire des titres en gras, puis du texte en maigre, en italique, etc. On comprend immédiatement l'intérêt d'un tel système associé, par exemple, à un ordinateur de traitement de texte.

La qualité et les techniques d'impression

    Des progrès considérables ont été faits ces dernières années dans les techniques d'impression utilisées par les imprimantes. On distingue actuellement différents procédés qui offrent des solutions diverses tant au niveau des coûts que de la qualité et des possibilités d'impression.

    On trouve actuellement sur le marché cinq grandes catégories d'imprimantes : matricielles (souvent appelées « imprimantes à aiguilles »), à transfert thermique, à marguerite, à jet d'encre, et à laser.

Les imprimantes matricielles ou à aiguilles

    Dans ce type d'imprimante, chaque caractère est reproduit par un jeu d'aiguilles qui viennent frapper le papier à travers un ruban encreur. Ces aiguilles sont disposées sous forme de matrice dans la tête d'impression, d'où le nom d'imprimante matricielle. La densité de la matrice détermine la qualité de l'écriture. Pour des applications de traitement de texte, par exemple, une matrice 9 x 12 donne des résultats corrects. Comme pour l'écran de votre ordinateur, il faudra veiller à ce que les jambages des lettres j, p, q, et y descendent sous la ligne d'écriture ce qui n'est pas toujours le cas suivant les modèles.

Imprimantes à aiguille et à marguerite.
Figure 55.  Deux techniques d'impression très répandues :
à aiguilles (en haut), à marguerite (en bas).

    Les imprimantes matricielles sont très rapides, plusieurs dizaines à plusieurs centaines de caractères par seconde (cps). On trouve des modèles courants avec des vitesses d'impression de 180 à 200 cps en qualité texte et 40 à 50 cps en qualité courrier. Le prix est directement fonction de la rapidité d'impression, de la taille de la matrice et du nombre de police de caractères disponibles (IBM, Elite, Pica, etc). Un autre avantage de l'imprimante à aiguilles est de permettre le tracé de graphiques point par point.

Les imprimantes électrosensibles et à transfert thermique

    Bien qu'elles soient souvent les moins chères à l'achat, ces imprimantes sont en voie de disparition particulièrement dans le domaine de la bureautique. Leur plus gros inconvénient est qu'elles nécessitent un papier spécial « thermosensible » beaucoup plus onéreux que le papier ordinaire utilisé par les autres modèles.

    Le principe d'impression est simple. Des électrodes disposées sous forme d'un peigne (modèles électrosensibles) ou d'une matrice (modèles à transfert thermique) viennent chauffer le papier thermosensible. Les zones chauffées deviennent sombres formant ainsi point par point des caractères noirs sur le fond clair.

    Comme les modèles à aiguilles, ces imprimantes permettent la réalisation de graphiques point par point. Les modèles à transfert thermiques sont plus lents (quelques dizaines de cps) que les modèles électrosensibles (plusieurs centaines de cps). L'impression n'est pas très nette et souvent peu contrastée. Leur faible prix et leur robustesse les destinent aux marchés de l'informatique domestique ou à certaines applications industrielles en environnement difficile.

Les imprimantes à marguerite

    Avant l'apparition de l'imprimante laser, l'imprimante à marguerite était celle qui donnait la plus belle qualité d'impression. L'expression « qualité courrier » utilisée par les constructeurs et les vendeurs pour désigner la qualité de l'écriture d'une imprimante, est apparue avec l'impression à marguerite. D'ailleurs, de nombreuses machines à écrire électriques ou électroniques utilisent encore actuellement ce système d'impression. Certaines d'entre elles peuvent même être « interfacées » avec les micro-ordinateurs ce qui permet de les utiliser aussi bien en machine à écrire qu'en imprimante.

    Ce type d'imprimante utilise un disque rotatif en plastique dont la forme ressemble à une marguerite plate. Chaque pétale de cette dernière supporte un caractère à son extrémité. Lorsque l'ordinateur envoie un signal correspondant à un caractère, ce signal actionne un moteur qui fait tourner la marguerite jusqu'à ce que le caractère demandé soit placé devant un petit marteau d'impression. Un électro-aimant déclenche alors le marteau qui frappe le caractère, ce dernier reportant son image sur le papier à travers un ruban carbone.

    L'imprimante à marguerite est plus lente que les précédentes (12 à 80 caractères par seconde) et ne permet pas de faire des graphiques. Comme les machines à écrire du même type, elles sont proposées avec différentes polices de caractères (Courrier, Pica, Prestige, Elite, Boldface, Roman, etc...).

Les imprimantes à jet d'encre

    Ce type d'imprimantes utilise un principe d'impression profondément différent de celui des imprimantes à impact décrites plus haut. Il s'agit, en effet, d'une impression « sans contact » un peu analogue à celle des photocopieurs. Un tube très fin (sorte de gicleur) projette un jet d'encre sur le papier, formant ainsi les caractères par une succession de petites « taches d'encre ».

Imprimante à jet d'encre.
Figure 56.  Principe de l'impression à jet d'encre

    L'imprimante à jet d'encre a plusieurs avantages. D'abord elle est très silencieuse puisqu'il n'y a plus ni aiguilles ni marteau pour réaliser l'impression. Certains modèles sont équipés de réservoirs d'encre différents permettant ainsi l'impression en plusieurs couleurs. La qualité d'écriture est comparable à celle de l'imprimante à marguerite. La technique du jet d'encre permet la réalisation des graphiques. Les vitesses d'impression sont comparables à celles des meilleures imprimantes à aiguille.

L'imprimante à laser

    Ce type d'imprimante ressemble beaucoup extérieurement à un photocopieur de bureau. Ceci n'est pas étonnant car le principe d'impression est analogue. L'impression laser est en effet basée sur le principe de la xérographie (Figure 57).

Imprimante à laser.
Figure 57.  Principe de l'impression laser

    Il s'agit du procédé d'impression électrostatique utilisé dans les photocopieurs, la seule différence étant que le document original est remplacé par un rayon laser qui va écrire et dessiner sous les ordres de votre ordinateur. Une couche photoconductrice (chargement électrostatique) est déposée à la surface d'un cylindre. Le rayon laser trace par balayage sur cette couche les textes et les dessins que lui transmet l'ordinateur. Ce rayon est extrêmement fin (quelques dixièmes de millimètres) ce qui assure à l'impression une très grande résolution (plusieurs centaines de points au centimètre carré). Chaque point touché par le rayon laser perd sa charge électrostatique. L'image peut alors être « révélée » par le toner, une poudre d'encre chargée électriquement et qui est bien connue des utilisateurs de photocopieurs. L'image encrée par le toner est transférée sur du papier ordinaire puis séchée à chaud.

    L'imprimante laser offre de multiples avantages. Elle peut reproduire des textes avec des gros titres et toutes sortes de polices de caractères et de types d'écriture (arabe, russe, formules mathématiques complexes, etc). Elle peut imprimer des dessins, des graphiques, et même des images photogra-phiques. La qualité de la reproduction est très proche de celle obtenue par les techniques de la photocomposition et de l'imprimerie. La vitesse d'impression ne s'exprime plus en caractères par seconde mais en pages par minute ! Les modèles pour micro-ordinateurs fournissent 8 à 10 pages à la minute, mais les modèles « haut de gamme » les plus rapides travaillent à plus de 200 pages à la minute. Certains modèles peuvent être utilisés indifféremment en imprimante ou en photocopieur.

    Quelques inconvénients tout de même. Elles sont entre 3 et 10 fois plus chères que les autres imprimantes et les cartouches d'encre sont beaucoup plus coûteuses que les rubans carbone ! Leur bruit de fonctionnement est analogue à celui d'un photocopieur.

Les imprimantes couleurs

    La couleur améliore la présentation des documents et permet de mieux transmettre une information. Si vous avez un ordinateur avec un écran couleur, il est préférable de pouvoir reproduire en couleurs les images qu'il génère.

    La plupart des imprimantes décrites plus haut existent en version « couleurs ». On trouve actuellement sur le marché de la micro-informatique des imprimantes couleurs à aiguilles, à jet d'encre et à transfert thermique. L'imprimante laser en couleurs n'est pas encore envisageable actuellement.

    Les imprimantes couleurs à jet d'encre dépassent en qualité d'impression les autres modèles particulièrement lorsqu'il s'agit de reproduire des à-plats couleurs. Ceci tient à leur technique d'impression par micro-taches d'encre qui rappelle un peu la technique de l'héliogravure utilisée dans l'imprimerie.

    Ces périphériques sont encore chers (2 à 5 fois le prix d'une imprimante monocouleur) et relativement lents (quelques dizaines à quelques centaines de caractères par seconde). Ils sont assez fragiles et les réglages de la tête d'écriture sont souvent délicats.

    Si vous n'avez à produire que des graphiques en couleurs, les « traceurs couleurs » peuvent être une bonne alternative aux imprimantes couleurs. Ils permettent en effet de produire valablement des histogrammes couleurs circulaires ou linéaires et de réaliser du Dessin Assisté par Ordinateur (DAO) en couleur. Les traceurs se différencient essentiellement par leur nombre de plumes (de 1 à 8) et par la grandeur du dessin produit. Attention : un traceur ne remplacera pas une imprimante, dans la mesure où il ne permet pas d'écrire des textes.

Les accessoires des imprimantes

    L'imprimante que vous achetez pour votre ordinateur doit pouvoir fonctionner immédiatement avec lui et accomplir les tâches que vous attendez d'elle. Il faut donc qu'elle soit compatible avec votre machine et avec votre travail. Pour cela, différents accessoires fournis, suivant les cas, soit en standard soit en option, doivent être installés sur votre système.

• L'interface : Lorsque vous choisissez une imprimante, il faut vous assurer que son interface est du même type que celle, de votre ordinateur, c'est à dire série-série, ou parallèle-parallèle. Si votre ordinateur a une interface série et votre imprimante une interface parallèle, vous devrez acheter un convertisseur série/parallèle (voir dans le chapitre 6 : les interfaces E/S série et parallèle).

• Le tracteur à picots : Cet accessoire que l'on trouve sur la plupart des imprimantes sert à entraîner du papier « en continu ». Il est constitué de deux bandes pourvues de picots qui permettent de faire avancer du papier dont les bords gauche et droit sont perforés. C'est un accessoire indispensable pour tirer des listings en continu tels que états comptables, listings de stocks, etc.

Tracteur à picots.
Figure 58.  Le tracteur à picots permet
de passer du papier en continu dans l'imprimante

• L'introducteur « feuille à feuille » : II s'agit d'un accessoire très utile pour les applications de bureautique. Il permet d'imprimer sur du papier format A4 soit ordinaire soit préimprimé (papier à en tête). L'introducteur charge automatiquement le papier dans l'imprimante au feuille à feuille. C'est un accessoire indispensable par exemple avec un système de traitement de texte.

Introducteur feuille à feuille.
Figure 59.  L'introducteur feuille à feuille monté sur une imprimante

• La mémoire-tampon : Certaines imprimantes sont équipées d'une mémoire-tampon qui stocke les données au fur et à mesure qu'elles sont transmises par l'ordinateur. Grâce à cet accessoire l'ordinateur ne reste pas bloqué lorsque l'imprimante fonctionne. Il s'agit en fait d'une mémoire vive dans laquelle les données issues de l'ordinateur sont stockées temporairement puis restituées à l'imprimante au rythme de celle-ci. Cet accessoire très utile lorsque l'on a beaucoup d'impression à effectuer, peut être acheté par la suite sous forme d'accessoire indépendant si votre imprimante ne l'incorpore pas.


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