Quelques idées sur les logiciels de bureautique


La Traduction Assistée
par Ordinateur ou TAO

    L'idée de faire traduire des textes par un ordinateur est aussi ancienne que les ordinateurs eux-mêmes. Cependant, les premiers systèmes de traduction par ordinateur présentaient deux gros défauts :

• Ils cherchaient à remplacer le traducteur, ce qui est quasiment impossible dans l'état actuel de la technique informatique. Il faut savoir en effet qu'un ordinateur ne « raisonne » pas du tout à la façon d'un être humain. L'ordinateur n'a pas d'imagination, or il faut de l'imagination pour faire une bonne traduction.

• Ces ordinateurs « traducteurs » coûtaient excessivement cher car ils mettaient en oeuvre des équipements importants et complexes.

    Aujourd'hui, la micro-informatique a permis de réaliser des systèmes moins ambitieux que leurs prédécesseurs, mais pourtant très efficaces; ce sont des systèmes de traduction assistée par ordinateur (TAO).

Traduction Assistée par Ordinateur
Figure 79.  Comment se présente la traduction à l'écran.
En haut: texte « SOURCE » à traduire (anglais, dans cet exemple),
en bas texte « CIBLE » traduit (arabe, dans cet exemple).

Principe de la TAO

    Le texte à traduire est introduit dans le système soit électroniquement, soit au moyen d'un clavier. Dans le cas de l'introduction électronique, la saisie peut se faire à partir d'un lecteur optique (scanner) qui lit le texte dactylographié, ou encore à partir d'une bande magnétique, d'une disquette ou d'une liaison télématique en provenance d'un autre système.

    Lorsque le texte dans la langue « SOURCE » est entré dans l'ordinateur, celui-ci recherche les mots inhabituels dans les différents dictionnaires dont il dispose. Cette opération est plus ou moins longue, suivant la puissance et la rapidité de l'ordinateur. Elle peut prendre de quelques secondes à quelques minutes. Quand elle est terminée, les mots inconnus sont affichés à l'écran à l'attention de l'utilisateur. Si ces mots doivent revenir régulièrement dans les textes futurs, ils peuvent être ajoutés dans les dictionnaires de l'ordinateur. Ces mots sont généralement des mots ou idiomes spécifiques à un secteur d'activité. Il peut s'agir par exemple de termes techniques concernant l'informatique, tels que microprocesseur, mémoire RAM, scanner, etc.

    Ce système d'analyse des mots inconnus permet de créer progressivement un dictionnaire sur mesure. Suivant les ordinateurs, et les logiciels utilisés, on peut obtenir des vitesses de traduction de 2 000 à 10 000 mots à l'heure environ. Quand le texte « CIBLE » est traduit, il apparaît à l'écran avec le texte « SOURCE » (Figure 79).

L'homme a toujours le dernier mot

    Le texte traduit par la machine est mis à la disposition de l'utilisateur sur un traitement de texte. Il est ainsi possible de remanier le texte brut qui sort de la machine.

    Il faut savoir, en effet, qu'une traduction effectuée, par exemple, de l'anglais vers le français ou de l'allemand vers le français, ne sera pas fournie par l'ordinateur « en bon français ». Suivant le texte « SOURCE » et la richesse des dictionnaires stockés dans la mémoire de l'ordinateur, la traduction obtenue à l'écran sera plus ou moins satisfaisante. Il faudra donc que l'utilisateur « retravaille » le texte en changeant de place des mots ou des éléments de phrases et en travaillant le style. C'est l'homme qui a le dernier mot dans ce travail. Cependant, l'ordinateur prend en charge tout le travail de recherche de vocabulaire et fait gagner à l'utilisateur jusqu'à 80 % du temps de traduction.


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