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VSD - Hors-Série Paranormal - Juillet 2005
ENGLISH TRANSLATION

VSD - Special Paranormal Issue - July 2005

Suaire de Turin
l'étrange relique

par Yves Lignon et André Marion

Une image incompréhensible
Les études scientifiques sur la nature de l'image ont aussi mis à mal la thèse du faux. Si on regarde de près sa structure, on s'aperçoit quelle résulte en fait de la superposition de deux images de natures différentes :

. les liquides (eau, sang, sueur... ) qui ont imprégné le drap ont formé, après absorption par le tissu, une image que nous nommerons empreinte. Cette première image, qui existe à la fois sur et entre les chevrons du tissu, est tributaire des déformations du drap : c'est ainsi que les taches de sang sont à leur emplacement correct dans l'axe médian du corps, mais se décalent peu à peu vers l'extérieur quand on s'en éloigne;

. l'image de l'ensemble du corps est une seconde image imprimée uniquement sur les chevrons. Il est certain que ce n'est ni une peinture ni une reproduction. Il s'agit d'une image non déformée, qui ne peut donc résulter d'un simple contact du drap avec le corps du crucifié. Elle présente les caractéristiques d'une image optique plane, analogue à une photographie négative qui aurait été créée par projection orthogonale d'un « rayonnement » inconnu sur le drap tendu servant, en quelque sorte, de pellicule. Elle ne montre aucune direction préférentielle, ce qui exclut tout procédé de fabrication faisant intervenir directement la main de l'homme. Elle est également tridimensionnelle : l'intensité diminue en fonction de la distance entre le corps et le drap supposé tendu, ce qui permet de reconstituer le volume du corps. Cette particularité, qu'aucun portrait ne possède, est restée, jusqu'à ce jour, inexpliquée. De plus, si on grossit l'image, on constate qu'elle est formée d'une multitude de petits points régulièrement distribués formant une trame analogue à une trame d'imprimerie. Chacun de ces points est une roussissure superficielle du sommet de la fibre du tissu, conformément aux observations des chercheurs du STURP.

On ne comprend pas quel phénomène physique est à la base de la formation de cette image et, jusqu'à présent, il n'a pas été possible de reproduire en laboratoire une image semblable, même à l'aide des techniques les plus sophistiquées.


À plus forte raison, la technique grossière et bien connue du bas-relief sur lequel on applique un drap mouillé que l'on laisse ensuite sécher, puis que l'on tamponne à l'aide d'un colorant, n'échappe pas à la règle et produit des images déformées, constituées de pigments qui se répandent sur toute la surface enduite, non tridimensionnelles et, naturellement, non tramées.

Bien que datant d'une trentaine d'années, ce procédé vient pourtant d'être remis au goût du jour et présenté comme un « scoop » par le magazine Science et Vie n° 1054 (juillet 2005)...

Les scientifiques n'expliquent pas davantage comment le tissu, qui a dû adhérer au corps du supplicié, ait pu en être détaché sans laisser de marques d'arrachement, à moins d'invoquer la thèse, non scientifique, proposée par certains d'une « dématérialisation » du corps...

Des inscriptions antiques autour du visage
Des travaux récents ajoutent au mystère, et vont encore dans le sens de l'origine antique du linceul : des traces d'écritures anciennes, grecques et latines, ont été découvertes sur le tissu, en particulier autour du visage. Des photos de cette région ont été numérisées en 1994 à l'Institut d'optique d'Orsay, puis traitées par ordinateur.

Les résultats sont étonnants. On a pu ainsi déchiffrer un morceau de la phrase latine IN NECEM IBIS (« tu iras à la mort, tu es condamné à mort »), le mot grec archaïque PEZw qui signifie « faire, accomplir » dans le sens de « célébrer un sacrifice », l'expression WYSKIA qu'on peut traduire par « ombre de visage » ou « visage à peine visible », ainsi que « le Nazaréen » (NAZAPHNOS en grec ou NAZARENUS en latin), ADAm (« Adam »), HSOY qui provient manifestement de IHSOYC (« Jésus ») et enfin les deux lettres IC, début et fin de IHSOYC, qui apparaissent souvent sur les icônes byzantines.

D'après les spécialistes paléographes, les caractères trouvés, de type épigraphique, sont plutôt orientaux qu'occidentaux et rappellent des caractères antiques (antérieurs au Ve siècle) plutôt que des caractères médiévaux ; en particulier la forme des S se rencontre au IIe siècle mais devient rarissime au Moyen Âge.

D'ailleurs, on ne voit pas pour quelle raison un faussaire médiéval se serait donné la peine, pour parfaire son œuvre, de tracer des inscriptions illisibles avant la fin du XXe siècle : aucune copie, reproduction ou description du suaire n'indique en effet leur présence, ce qui prouve qu'elles devaient alors être déjà effacées.

Shroud of Turin
the strange relic

by Yves Lignon and Andre Marion

An incomprehensible image
The scientific studies on the nature of the image also refute the thesis of the forgery. If one looks closely the shroud structure, one realizes that results in fact from the superposition of two images of different nature :

. the liquids (water, blood, sweat...) which impregnated cloth formed, after absorption by the fabric, an image which we will name an imprint. This first image, which exists at the same time on and between the rafters of fabric, is tributary of the cloth deformations: thus the bloodstains are on their correct location in the median axis of the body, but shift little by little towards outside when one moves away from there;


. the image of the whole of the body is a second image only printed on the rafters. It is certain that it is neither a painting nor a reproduction. It is a not deformed image, which cannot thus result from a simple contact of the cloth with the body of the crucified man. It shows the characteristics of a plane optical image, similar to a negative photograph which would have been created by orthogonal projection of an unknown "radiation" on the tight cloth acting as a sort of film. It does not show any preferential direction, which excludes manufacturing process using directly the hand of a man. It is also three-dimensional: the intensity decreases according to the distance between the body and the presumed tight cloth, which makes it possible to reconstitute the volume of the body. This characteristic, that no portrait has, remained, so far, unexplained. Moreover, if the image is enlarged, one notes that it is made of a multitude of small regularly distributed points forming a screen similar to a screen of printing works. Each one of these points is a superficial reddening of the top of fabric fiber, in accordance with the observations of the researchers of the STURP.


One does not understand what physical phenomenon is at the base of the formation of this image and, until now, it was not possible to reproduce in laboratory a similar image, even using the most sophisticated techniques.



For that reason, the crude and well-known technique of the low-relief to which one applies a wet cloth that one then lets dry, then that one dabs a dye, is not an exception to the rule and produces deformed images, made up of pigments which are spread on all coated surface. These images are not three-dimensional and, naturally, not screened.


Although dating back to about thirty years, this process however has been just updated with current tastes and presented like a "scoop" by the magazine Science et Vie n° 1054 (July 2005)...

The scientists do not explain more how the fabric, which had to adhere to the body of the tortured man, could be removed from him without leaving marks of wrenching, unless calling upon the thesis, non-scientific, suggested by some people of a « dematerialization » of the body...

Ancient inscriptions around the face
Recent work adds to the mystery, and still goes in the direction of the ancient origin of the shroud: traces of old, Greek and Latin writings, were discovered on the shroud fabric, in particular around the face. Photographs of this area were digitized in 1994 at the Institute of optics of Orsay, then processed by computer.

The results are astonishing. One thus could decipher a piece of the Latin sentence IN NECEM IBIS (« you will go to death, you are condemned to died »), archaic Greek word PEZw who means « to make, to achieve » with the meaning of « to celebrate a sacrifice », the expression WYSKIA which one can translate by « shade of face » or « hardly visible face », like « the Nazarene » (NAZAPHNOS in Greek or NAZARENUS in Latin), ADAm (« Adam »), HSOY which comes obviously from IHSOYC (« Jésus ») and finally two letters IC, beginning and end of IHSOYC, which often appear on the Byzantine icons.

According to the specialists palaeographers, the characters found, of epigraphic type, are rather Eastern that Western and rather point out ancient characters (former to V century) than medieval characters; in particular the form of S meets in 2nd century but becomes extremely rare with the Middle Ages.

Moreover, one does not see for what reason a medieval forger would have tried hard, to perfect his work, to trace inscriptions illegible before the end of the twentieth century: no copy, reproduction or description of the shroud indicate their presence indeed, which proves that they were then already erased.


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